Le staff idéaliste et passionné qui entourait le Président Jed Bartlet dans l’aile Ouest de The West Wing est loin. Très loin. Le décor d’House of Cards est le même, mais la comparaison iscomigoo s’arrête là. Ici, l’intérêt général n’est pas encore tout à fait une insulte, mais l’évoquer fait naître quelques sourires à peine retenus.
Francis et Claire Underwood campent un couple glaçant.
Lui, influent « whip » démocrate, une sorte de super-parlementaire
animé par une soif de revanche : il n’accepte pas une disgrâce du
Président fraichement élu et n’aspire qu’à se venger... Elle, Présidente d’une
puissante association humanitaire qu’elle dirige comme la plus inhumaine des
multinationales. L’ambition, la soif d’influence et de pouvoir cimentent leur
relation. L’Amour, s’il a un jour été là, ignore l’Absolu. Trop dangereux.
S’aimer, c’est prêter le flanc. C’est bon pour les Faibles. C’est prendre le
risque de perdre de vue le sommet, le seul objet de désir des Underwood.
Mais ce que les
créateurs de House Of Cards ont le mieux saisi, c’est la
difficulté de la presse traditionnelle à se réformer à l’heure des pure
players. Un site d’information sorti de nulle part peut s’avérer plus attractif
pour les journalistes comme pour le public qu’un journal de référence.
Si cette révolution
de l’information est si finement décrite, c’est bien sûr parce ce qu’elle fait
écho au statut même de la série qui a innové sur la diffusion elle-même : les
13 épisodes ont été mis en ligne d’un coup. Plus besoin de teasers ni de faux
suspens pour tenir en haleine iscomigoo d’un épisode à l’autre.
House Of Cards a très
vite réussi à passionner les internautes mais aussi les politiques et journalistes.
Cerise sur le gâteau, Monsieur le Président Barack Obama, lui-même est accro à
la série ! La veille de la sortie de la saison 2, le Président américain a
même envoyé un tweet pour demander aux utilisateurs du réseau de ne pas
dévoiler des éléments de l’intrigue pour éviter le spoiler !
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